Report Locales,Interdictions manifestations,Fonds de relance…

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Le Coronavirus a vraiment bon dos pourrait -on dire. Car pour le régime cette pandémie est l’occasion rêvée pour faire passer tout ce qu’il n’aurait pu réussir en temps normal. C’est le cas pour les sempiternels reports des élections locales alors que des pays plus touchés que le Sénégal ont respecté le calendrier républicain de leur pays en tenant des élections à date échue tout en adoptant les gestes barrières.

Étant donné que le président Sall avait appelé ses compatriotes à vivre avec le virus, cet hôte indésirable dont nul ne sait quand est ce qu’il s’en ira, il devait tout mettre en œuvre pour que les dégâts de cette pandémie soient réduits au strict minimum. Et à ce sujet le docteur Mamadou Thior avait même suggéré que laisse le virus circuler , ce qui aurait pour conséquence d’assurer une immunité collective. Des propos qui lui avaient valu à l’époque une volée de bois vert de la part de certains qui ne voulaient pas que leur agenda caché soit éventé. Mais aujourd’hui, les faits semblent lui donner raison.Pour dire que les élections locales pouvaient se tenir à date échue avec une grande campagne de sensibilisation pour inviter les populations à adopter les mesures barrières. Mais n’étant pas suffisamment préparé pour aller aux élections, la majorité profite de cette pandémie pour tout mettre sur son dos. Parce qu’il ne fait l’ombre d’aucun doute que si elle était assurée de faire carton plein lors des locales, elle n’aurait pas hésité à les organiser. Ce qui est aussi paradoxal, c’est aussi les interdictions des manifestations, qui sont à géométrie variable.

Parce que quand des gens de la majorité veulent organiser des rassemblements, il ne se prive pas pour le faire, mais les restrictions les plus intangibles sont les marches et autres sit in. Comme si quelque part, on ne veut pas entendre les récriminations des citoyens. Et le constat aujourd’hui, est qu’on le veuille ou non, le gouvernement a trop politisé cette maladie qui est pour lui une affaire de gros sous pour ne pas dire une occasion d’enrichissement pour certains. Pour ne pas que les populations ouvrent les yeux sur leurs «deals », il est entretenu une sorte de marketing de la peur. Pourquoi ne pas seulement inciter les populations à adopter les mesures barrières et les laisser vaquer tranquillement à leurs occupations ? Parce que personne ne nie l’existence de cette maladie, mais on a l’impression qu’on veut lui donner une ampleur qu’elle n’a pas. Ce qui laisse penser que c’est un prétexte commode pour dérouler un autre agenda . Si aujourd’hui les populations se braquent contre certaines décisions , c’est parce qu’il ya doute dans leur esprit avec une gestion pas du transparente des fonds Covid mis en place.

Mansour Faye, alors ministre de l’Équité sociale qui s’était taillé la part du lion lors de la première vague n’a à ce jour pas rendu compte des dépenses effectuées. D’ailleurs des voix s’étaient élevées pour dénoncer la nébuleuse qui entourait l’attribution des marchés. Non seulement il n’a pas rendu compte mais il a dit clairement qu’il ne répondrait pas à l’Ofnac s’il le convoquait alors qu’il gérait de l’argent public provenant de dettes et autres souscriptions volontaires des citoyens. Pire, le docteur Babacar Niang a fait des révélations renversantes sur le marché florissant des masques et autres accessoires médicaux gagné par le fils d’un ministre de la santé. Et à ce jour aucune enquête n’a été ouverte pour éclairer la lanterne des citoyens sur ces faits gravissimes.

Concernant aussi les fonds de relance destinés à certaines structures, que les choses n’ont pas été des plus transparentes si l’on se fie au fait que les 2 milliards destinés à la presse et aux acteurs culturels ont miraculeusement disparus selon nos confrères de Source A. Des transporteurs aussi avaient manifesté leur étonnement car ayant été laissés à quai dans cette distribution. Autant de facteurs qui expliquent pourquoi l’État a du mal à convaincre du bien fondé des mesures restrictives.