Les criminels narguent les forces de l’ordre
Deux agresseurs dont l’un est un mécanicien réparateur de moto ont été tués au cours de leur acte par une foule qui les ont tabassés à mort. Au Sénégalais où l’insécurité peine à être endiguée, la justice n’est pas très coriace contre les malfaiteurs qui retrouvent le chemin de la délinquance en étant libérés avec la grâce ou la remise de peine.
C’est la fin de « mission » pour deux agresseurs qui dictaient leur loi aux honnêtes citoyens. P D, mécanicien de moto domicilié à Derkelé et son acolyte ciblaient les sacs des dames et les portables des passants pour s’adonner à leur sport favori. Mais pour leur dernière tentative en date, ça n’a pas prospéré. Poursuivis par la clameur publique, alors qu’ils venaient de commettre un forfait, P D et son compère qui tentaient de prendre la fuite à bord de leur moto n’y parviendront pas. Stoppés par une pierre que leur a lancé un badaud, ils tombent avant d’être rattrapés par la foule, décidée à mettre un terme à leur activité délictuelle. C’est ainsi qu’ils seront battus à mort. L’ un a succombé sur place tandis que l’autre a rendu l’âme à l’hôpital. A Dakar et dans d’autres grandes villes du pays, force est de constater que le banditisme y gagne du terrain. Des cas d’agression de trafic de drogue et de vol sont légion ces temps ci.
Les libérations en question
Dans des quartiers comme Grand Yoff où les limiers parvenaient toujours à barrer la route aux délinquants, c’est grâce aux patrouilles qu’ils leur mettaient souvent le grappin dessus. On ne sait pas pour quelle raison, les patrouilles ont diminué d’intensité à Grand Yoff mais elles ont un impact sur la recrudescence de l’insécurité dans cette localité . Est-ce parce que les éléments du commissariat sont en sous nombre, manquent-ils de motivation comme avant ? En tout cas dans ce quartier de la capitale, le banditisme reprend du terrain. A propos de la recrudescence de l’insécurité, la justice y a aussi une part de responsabilité. En fait, les malfaiteurs qui opèrent sont souvent coincés par les forces de sécurité mais ils bénéficient très souvent de la grâce.
Preuve que les forces de l’ordre ne laissent pas les malfaiteurs dicter leur loi aux honnêtes citoyens, moins de 24 heures après le fameux meurtre d’un jeune élève du nom d’ Ibrahima Kane à Liberté 6, les éléments de la brigade de recherche du commissariat de Grand Yoff avaient arrêté les auteurs pour les remettre à leurs collègues de Dieuppeul territorialement compétent. Dans le lot des agresseurs qui ont froidement tué le jeune Kane, figure Djiby Sakho qui venait d’être élargi de prison après avoir été coincé et déféré pour trafic de drogue par les mêmes éléments. De nos jours, à Dakar, tous les coins sont devenus des zones de prédilection de gangs armés. L’insécurité a gagné du terrain et les agressions sont redevenues monnaie courante. Presque tous les jours, dès la tombée de la nuit et parfois en plein jours, des crapules sortent de leurs tanières, armés de couteaux ou de coupe- coupe pour commettre des méfaits. Ils s’attaquent aux femmes qui osent porter leurs parures ou tenir leurs sacs à main dans la rue. Celles qui tentent de leur opposer une résistance, risquent de rentrer avec les oreilles sectionnées ou le cou lacéré. Les voyageurs qui empruntent certains axes sont aussi des victimes potentielles de ces agressions. Tout le monde prie le ciel pour ne pas tomber un jour entre les mains des malfrats de plus en plus nombreux et audacieux.. La plupart sont connus des forces de l’ordre qui leur mettent la main dessus. Ce n’est donc pas à ce niveau que se trouve le problème. Ce qu’il faut revoir, c’est la facilité avec laquelle des malfaiteurs parviennent à obtenir la liberté.
Average Rating