Recouvrement d’argent
A moyen terme sur la période 2022-2025, les ressources de l’Etat du Sénégal devraient retrouver une tendance haussière avec un taux moyen de progression de 16%, selon les projections du ministère des finances et du budget.
L’Etat du Sénégal compte recouvrer plus d’argent auprès des sénégalais d’ici 2025
«Cette dynamique devrait bénéficier, entre autres, de la mise en œuvre complète de la Stratégie de recouvrement à moyen terme (SRMT), la réduction progressive des exonérations non essentielles et la poursuite de la modernisation des procédures fiscales et douanières afin d’optimiser la mobilisation des recettes et l’élargissement de l’assiette », expliquent les services du ministère des finances dans leur rapport économique et financier annexé à la loi de finances initiale (LFI) 2021. Cette LFI présentée le 7 octobre 2020 en conseil des ministres, par le ministre des finances et du budget Abdoulaye Daouda Diallo, est arrêté à 4589,15 milliards de FCFA contre 4215,2 milliards de FCFA en 2020, soit une hausse de 373,95 milliards de FCFA en valeur absolue et 8,9 % en valeur relative.Elle devrait être examinée et votée par les parlementaires sénégalais lors d’une séance plénière les semaines à venir.
Par ailleurs, les responsables du ministère des finances sont d’avis que la programmation des jeux olympiques de la jeunesse initialement prévue en 2022 et les premiers effets induits de l’exploitation pétrolière et gazière à partir de 2023 devraient conforter la mobilisation des recettes. « Globalement, soulignent-ils, la pression fiscale devrait passer de 18,9% en 2022 à respectivement 20% en 2023 et 21,1 % à l’horizon de 2025 ».
Au titre des dépenses publiques, il a été noté dans le rapport que l’exécution devrait continuer en cohérence avec la stratégie de rationalisation des charges de fonctionnement et de consolidation des investissements au cours des années 2022 à 2025. Globalement, les dépenses progresseraient en moyenne de 13,3% sur la période 2022 à 2025. « Ainsi, note le ministère des finances et du budget, le poids des dépenses par rapport au produit intérieur brut (PIB) ressortirait, en moyenne, à 26,3% sur la période 2022-2025 contre 24,1% en 2019 et la déviation de 27,7% en 2020 ».
Cette accélération des dépenses serait sous l’impulsion des ambitieux programmes d’investissement engagés dans le cadre de la phase II du Plan Sénégal Emergent (PSE) ainsi que les infrastructures et les chantiers de l’industrie pétrolière.
Concernant le déficit budgétaire du Sénégal, les services du ministère des finances avancent qu’après la déviation de sa trajectoire avec 6,1% en 2020 induite par la survenue de la Covid-19, «le gouvernement entend le ramener et le maintien à 3 % du PIB à compter de 2023 après la transition de 5% en 2021 et 4% en 2022 ». Cette orientation vise à conforter davantage la solidité de la politique budgétaire et la viabilité des finances publiques. Pour se faire, on estime au niveau du ministère des finances que les projections des finances publiques effectuées sur la période 2021-2025 prévoient un renforcement de la mobilisation des recettes associées à une gestion rationnalisée des dépenses de consommation
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