Ousmane Sonko-Cheikh Issa Sall

 L’amitié entre Cheikh Issa Sall et le leader de Pastef  ne résiste pas aux ambitions de part et d’autre ainsi qu’au différend entre ce dernier et le ministre Mansour Faye. En se prononçant sur le motif de la rencontre entre  Sonko et Faye, Cheikh Issa Sall renseigne que le chef de file des patriotes voulait rencontrer Macky Sall pour qu’il tordre le bars de la justice et fait arrêter la procédure judiciaire contre Tahibou Ndiaye.

Selon l’auditeur de la cour des comptes, Cheikh Issa Sall, son désormais ex ami Ousmane Sonko n’est pas un modèle de vertu.  Cheikh Sall de révéler  que Sonko voulait «que le président Macky Sall torde la main de la Justice pour que Taïbou Ndiaye soit libéré ».Il a ajouté  « si Sonko estime qu’il est le meilleur, le plus propre, alors qu’il passe en dessous pour tirer d’affaire quelqu’un qui a accepté de transiger, c’est contraire au visage qu’il présente aux sénégalais », conclut Sall qui met avec ces propos  terme à son amitié avec Ousmane Sonko vieille de plusieurs années. Comme pour son donner bonne conscience, Cheikh Issa Sall déclare que «qu’en vertu de la séparation des pouvoirs, le président ne pouvait pas intervenir sur la procédure pour demander aux magistrats d’aller dans un sens ou dans un autre »

Pour rappel, Tahibou Ndiaye, son épouse et leurs filles adoptives ont été condamnés à travers l’arrêt n°3 de la Crei du 9 novembre 2015. Le verdict prononcé contre Tahibou et Cie et une peine de 5 ans assortie de la confiscation de leurs biens  plus une amende de plus de près de 3 milliards. L’évocation du nom de Tahibou Ndiaye par Cheikh Issa Sall

ravive les moments de la traque des biens et l’euphorie qui l’entourait. A propos de cette traque qui a révélé l’existence d’une justice à deux vitesses, les procédures contre Karim Wade, Tahibou Ndiaye, Aïda Ndiongue, Abdoulaye Baldé, celui du douanier Daouda Ba, de Doudou Diagne de l’urbanisme,  ont démontré que  dans la reddition des comptes, l’établissement de la  preuve  n’a pas été facile. Le  renversement de la charge de la preuve a été tant décrié. C’est parce que la preuve en tant que telle, joue un rôle essentiel dans l’administration de la justice, de telle sorte qu’une juridiction qui décide sans avoir la preuve, ou qui statue en l’absence de toute preuve, voit sa décision décriée.