Ligue des champions, Ligue 1, Alvaro Gonzalez mercato
Tout avait bien commencé. Un mercato plutôt bien avancé avec de maigres renforts, certes, mais aucun départ majeur, deux victoires lors des deux premières journées, un succès au Parc des Princes : bref, un début de saison comme une belle promesse. Une promesse, pas une assurance tout risque. Quinze jours plus tard, le tableau est nettement moins emballant. Les hommes de Villas-Boas n’ont pris que deux points en trois matches au Vélodrome et délivré des prestations franchement inquiétantes. Les voilà surtout à l’orée d’une semaine qui pourrait tout changer à court, moyen et même long terme. Six jours et quatre échéances à très haut risque où l’OM a beaucoup plus à perdre qu’à gagner.
Mercredi : Alvaro risque gros
Alvaro a-t-il traité Neymar de “singe“, comme le Brésilien l’assure ? C’est à cette question que va devoir répondre la commission de discipline de la LFP. Si le règlement disciplinaire de la Fédération française prévoit dix matches de suspension pour un “comportement raciste ou discriminatoire“, ces sanctions peuvent être “diminuées“, “augmentées“, ou “assorties en tout ou partie du sursis” selon les “circonstances”, indique ce même règlement. Bref, l’OM et Alvaro Gonzalez doivent s’attendre à tout. Donc, aussi, au pire. Patron de la défense de l’OM, l’Espagnol est une pièce essentielle du dispositif d’André Villas-Boas. S’il est condamné pour racisme, Marseille perdra gros sportivement et en terme d’images.
Jeudi : Tirage à haut risque
Quoiqu’il se passe jeudi, Marseille doit s’attendre à du lourd. Ce sera compliqué, très compliqué ou impossible, au choix, pour l’OM en phase de poule de Ligue des champions. Qu’ils soient dans le troisième ou le quatrième chapeau, les hommes de Villas-Boas devront se coltiner un groupe dont ils ne seront pas les favoris. Au mieux, ils hériteront du FC Porto et du Shakhtar Donetsk. Au pire, du Bayern Munich et de Manchester City. Et il vaudrait mieux prendre place dans le chapeau 3 histoire d’éviter Leipzig, l’Atalanta Bergame ou l’Inter Milan. La dernière campagne de C1 (2013/2014) achevée avec zéro point en six matches est un traumatisme et l’OM, à l’effectif très réduit, ne semble pas franchement armé pour briller sur la scène européenne cette année. C’est dire si ce tirage est angoissant.
Dimanche : Un déplacement sur fond de crise
Deux débuts de saison loin des attentes, un fond de jeu calamiteux, une atmosphère déjà pesante : cet OL-OM sent la poudre. Marseille se déplace à Lyon sans aucune garantie. Les prestations fantomatiques de ses leaders d’attaque, Dimitri Payet et Florian Thauvin, lors des trois dernières journées n’invitent pas à l’optimisme. Et si les égalisations à la dernière seconde de Valère Germain face à Lille et Morgan Sanson face à Metz ont fait illusion, une défaite chez l’ennemi lyonnais réveillera de vieux démons et embarquera l’OM dans un début de crise automnale. La seule bonne nouvelle, c’est que l’autre Olympique est dans une forme tout aussi précaire.
Lundi : Quelle solution pour le mercato ?
Au niveau 0. Voilà où est l’état des ventes de l’OM dans ce mercato. Alors que le marché anglais a rendu de fiers services à l’ASSE (Fofana), alors que l’OL a entamé une opération dégraissage plutôt efficace (Traoré, Tete, Terrier, Gouiri, Marçal, Koné, Rafael en attendant Depay voire Aouar), les Marseillais ne semblent intéresser personne. Aucune offre concrète n’est venue offrir un peu d’air à un OM sous assistance respiratoire. Si la crise du Covid-19 a un peu desserré l’étau du fair-play financier et de la DNCG, un été sans vente mettrait l’OM, qui devait trouver 60 millions d’euros pour équilibrer ses comptes, dans le rouge. Trouver une porte de sortie aux gros salaires (Strootman en tête), valoriser au mieux les plus gros actifs de l’effectif (Sanson, Kamara, Thauvin) : Marseille a six jours pour trouver des solutions sous peine de fragiliser son avenir à long terme.
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