Fin de suspens a L’asecna
La soixante sixième session extraordinaire du comité des ministres de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASENCA), ouverte le 14 septembre à Dakar, devait désigner le futur directeur général de l’organisation pour une durée de 4 ans à partir du 1er janvier 2021. Les quatre candidats ont été auditionnés et cet exercice oral supervisé par le président du comité des ministres de l’ASECNA, le Béninois Hervé Hehomey, a été suivi d’un vote à bulletin secrets.
Candidat favori à sa succession, le nigérien Mohamed Moussa, faisait face à des profils qu’il a dominés au terme d’un exercice d’abord diplomatique. Le nigérien partait pourtant avec un handicap sérieux: un mauvais service rendu par la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), appelant à voter pour lui et poussant nombre de ses soutiens en dehors de l’Afrique de l’Ouest à rouspéter dans les coulisses. Cette intrusion d’une organisation dont tous les membres n’émargent pas à l’ASECNA a suscité de vives critiques en Afrique Centrale, notamment sur l’axe Ndjamena-Bangui, Yaoundé et Libreville. Mais à l’arrivée, le chef coutumier des Iforas a obtenu 10 voix sur 18.
L’autre candidat, le mauritanien Hassena Ould Ely, ancien directeur général de la Compagnie Mauritania Airlines International, crédité de 3 voix s’est heurté, dans ce jeu de grands ensembles, au mur de la CEDEAO, organisation dont son pays, membre fondateur, s’est retiré à la fin du siècle dernier.
Avec 2 voix, le Centrafricain Théodore Jousso a poussé le camerounais Zoa Etoundi (3 voix) au partage des forces, retardant une alternance entre l’Ouest et le Centre. Il faut dire qu’en dehors d’un intermède tchadien, l’ASECNA est dirigé depuis vingt ans par des ouest-africains.
L’organisation compte 18 États membres, dont 17 pays africains que sont le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Guinée-Bissau, la Guinée Équatoriale, Madagascar, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad, le Togo, les Îles Comores et la France. Le directeur général est élu pour un mandat de quatre ans, renouvelable une seule fois. Le PCA et le Trésorier général payeur sont français, une constante dans un ensemble de variables.
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