Divulgation de secrets d’Etat

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« Suite à la sortie du livre de Thieno Alassane Sall sur le pétrole où il fait des révélations sur des dossiers qui ont eu à secouer la République aussi bien sous le régime libéral que sous le magistère de Macky Sall, Cissé Kane Ndao et Biguine Gueye, ont tenu à recadrer l’ancien ministre de l’Energie. Ils ont écrit un texte à cet effet où ils lui rappellent la sacralité des secrets d’Etat: Voici l’intégralité du texte.

Rien n’est plus sacré que les secrets d’État quand l’on est dans une posture de grand serviteur de son pays.

Car l’homme qui nomme à cette haute fonction est la première institution de la nation qu’il incarne de par sa stature.

Quelque soit les soubresauts inhérents à tout compagnonnage politique, il est inconcevable que le désir de vengeance ou la volonté de nuire au régime en place conduisent à la divulgation d’informations auxquelles l’on a eu accès durant l’exercice de ses fonctions.

L’Homme d’État ou du moins celui qui aspire à l’être doit savoir qu’il signe un bail à vie avec l’État. Sa relation à lui ressemble à celle du mort avec sa tombe : nul ne sait ce qui se passe entre eux.

Djibo Ka a incarné cette posture et l’a enseigné par l’exemple jusqu’ à la fin de sa vie. Ousmane Tanor Dieng aussi. Khalifa Sall, quelque furent ses relations heurtées avec ses ex camarades socialistes n’a jamais pipé mot sur les secrets de leurs délibérations.

Avec le livre de TAS l’obligation de réserve et le haut sens moral qui doivent guider l’Homme d’État sont foulés au pied.

En vouloir à un régime au point de descendre aussi bas dans le caniveau et baigner dans la fange pour s’arroger une gloire éphémère de délateur sous les habits d’un soi-disant défenseur patriotique des intêrets du peuple relève d’un machiavélisme primaire.

Personne ne se laissera séduire par cet artefact, surtout que la réalité de l’histoire de notre pétrole n’échappe à aucun citoyen bien au fait des enjeux liés à ce domaine aussi surveillé que l’uranium par les grandes puissances occidentales, au premier rang desquelles les USA.

Un homme politique qui aspire à diriger son peuple doit s’élever par l’exemplarité pour charrier un leadership transformationnel porteur d’une vision crédibilisée par toutes les qualités attendues d’un Homme d’État.

Les premières d’entre elles sont assurément le sens de la réserve, et le silence absolu sur les informations qui relèvent du caractère confidentiel du fonctionnement de l’État.

La principale leçon à tirer de cette regrettable affaire pour nos autorités est qu’elles sachent une bonne fois pour toutes qu’être uniquement grand politicien ne doit pas permettre l’accès à certains postes stratégiques. Les enquêtes de moralité duraient à l’époque socialiste quelquefois plusieurs mois durant lesquels l’observation des candidats pressentis à certaines stations faisait l’objet de rapports quotidiens.

Il est grand temps d’accorder à nouveau aux vertus cardinales qui doivent prévaloir-en plus de la compétence-leur place dans la détermination des choix d’hommes et de femmes qui sont pressentis pour conduire aux côtés du Président de la République les politiques publiques pour l’émergence ds notre pays !