Renversement d’IBK

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La chute d’Ibrahim Boubacar Kéita (IBK) au Mali est le début d’une nouvelle ère en Afrique de l’Ouest. Les derniers vieux os de la politique en Afrique de l’Ouest qui tiennent coûte que coûte à s’accrocher au pouvoir même en versant le sang de leurs peuples, commencent à faire les frais de leur longévité politique avec le coup d’Etat opéré  au Mali et qui emporte Ibrahima Boubacar Keïta (IBK).

Pourtant, tous les observateurs politiques voyaient venir, sauf IBK qui depuis son accession au pouvoir au Mali, malgré toutes les promesses au peuple d’une nouvelle page pleine d’espoirs qui allait s’offrir à lui, allait pourtant inaugurer l’instauration d’une dictature familiale. Durant tout son règne au Mali, IBK a passé outre toutes les promesses faites au peuple malien, se distinguant par des mesures aussi impopulaires les unes que les autres.

Au Mali, le seul slogan politique qui valait aux yeux d’IBK était : « La famille d’abord ». Malgré la misère profonde que connait le Mali, IBK amateur de lucre, de luxe, de gadgets et d’apparat, comme certains de ses autres pairs en Afrique, IBK, dès son accession au pouvoir, avait commencé à s’enrichir, tandis que les membres de son clan familial au premier rang, son fils Karim Keïta se distinguaient par la bamboula. La corruption est érigée en règle au Mali sous IBK.

Député à l’Assemblé nationale où il était le tout-puissant Président de la Commission de la Défense, Karim Keïta était chargé des achats pour les équipements de l’armée malienne soumise aux attaques djihadistes et bandes de rebelles qui sévissent tout le nord de ce pays. Des armes qui manquent de pièces de rechanges, des hélicoptères qui ne peuvent pas décoller dont les prix sont surfacturés, Karim Keïta avait trouvé à travers ce moyen, comment piller les maigres ressources du Mali.

Les populations maliennes n’en pouvaient plus de voir un clan familial au pouvoir s’enrichir de façon éhontée à ses détriments. Au Mali, tous les secteurs sont paralysés. Ce qui a conduit le peuple à occuper les rues pour réclamer au prix de son sang, le départ d’IBK qui malgré tout s’accrochait au pouvoir, avec l’organisation d’élections truffées d’irrégularités. Au Mali, l’armée s’est trouvée contrainte d’intervenir et d’arrêter IBK et tous les dignitaires de son régime. IBK a été contraint lui-même dans un discours radio-télévisé, à annoncer sa démission du pouvoir ainsi que la dissolution de l’Assemblée nationale.

IBK démis, voilà un signal fort lancé à l’endroit d’autres Chefs d’Etat de l’Afrique qui, contre vents et marées, tiennent à s’accrocher au pouvoir en voulant changer la Constitution de leurs pays respectifs. C’est un sérieux avertissement lancé au Président de la Côte d’Ivoire Alassane Ouattara qui face aux contestations du peuple depuis l’annonce de sa troisième candidature, a demandé d’ouvrir le feu sur les manifestants dont certains sont tués.

C’est le cas aussi en Guinée-Conakry où Alpha Condé fait face à un peuple déterminé à ne pas baisser les bras.

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