Ministere de la justice

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De 1960 à nos jours, le pays de Senghor, Diouf et Wade n’avait jamais connu cela…Jusqu’à l’avènement sous Macky d’un ministre nommé…Malick Sall.

Maître Malick SALL, avocat d’affaires international depuis 1982, est nommé Garde des Sceaux et Ministre de la Justice du Sénégal le 07 avril 2019. Il remplace à ce poste, l’éminent constitutionnaliste Ismaila Madior Fall.

Depuis cette nomination, son incompétence se magnifie par des déclarations inopportunes, des actes inqualifiables et des décisions unilatérales. La dernière décision unilatérale qui fâche les magistrats est l’affectation du président du tribunal de Podor, Ngor Diop, comme conseiller à la Cour d’appel de Thiès. Dans un communiqué, l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) exprime son désaccord et récuse la manière dont cette affectation s’est faite. L’Ums, en accord avec l’intéressé, a pris la décision ferme de saisir la juridiction compétente pour solliciter l’annulation pure et simple de ce décret illégal ».

Il faut préciser que le ministre a pris cette décision parce que le président Ngor Diop avait mis sous mandat de dépôt un dignitaire religieux poursuivi pour des faits répétés et reconnus de dévastation de récoltes, menaces et voies de fait. Ce marabout est un dignitaire religieux du Fouta et le ministre Malick Sall est du village de Danthiady (Fouta-Toro). Un fait exceptionnel puisque plusieurs magistrats en poste ont eu affaire avec des dignitaires religieux. Aucun n’a été sanctionné jusqu’à ce jour où un dignitaire religieux du Fouta-Toro est condamné avec sursis par un magistrat, le ministre use de ses prérogatives pour le faire muter « illégalement » par le président de la république.

Ce n’est pas la première fois que le président de la république est amené à prendre ces décisions impopulaires qui lui ont été suggérées par ce ministre..

Retour sur les déclarations et décisions impopulaires du ministre Malick Sall

Justice à l’ordre

Sa première déclaration impopulaire survient au lendemain de sa prise de fonction. Il vient tout juste de remplacer le constitutionnaliste Ismaïla Madior Fall, le 07 avril 2019 ; il déclare : « Mes priorités, d’abord, c’est de faire en sorte que la Justice retrouve son lustre parce que la justice sénégalaise est respectée à l’étranger…La justice sénégalaise a des faiblesses. Ma charge sera de remettre de l’ordre. ». Il va remettre de l’ordre dans notre Justice en désordre…

Le protocole de Rebeuss

Lors de la révision constitutionnelle devant supprimer le poste de premier ministre, le ministre s’adresse aux députés du Rewmi de Idrissa Seck. Il veut faire mal à leur patron Idrissa Seck, alors il balance : « « Nous sommes dans un pays ou apparemment dans certains cercles, l’amnésie est devenue une vertu. J’ai été étonné d’entendre parler ceux qui sont aujourd’hui derrière les rédacteurs du protocole de Rebeuss, d’indécence républicaine. Ils devaient être les derniers à soulever ce genre de débat à l’Assemblée nationale », a-t-il noté. Il a indiqué par ailleurs, qu’il n’allait répondre qu’aux questions qui le méritent…

Avec cette déclaration, il « insultait aussi des alliés du président en l’occurrence, Me Ousmane Seye et Me Nafissatou Diop qui avaient rejoint le camp présidentiel.

La gaffe de Genève

Le lundi 21 octobre 2019, deux magistrats sont limogés. Il s’agit de Samba Ndiaye Seck, Directeur de cabinet du Secrétaire d’Etat chargé des Droits Humains et de la Bonne Gouvernance et Moustapha Ka, Directeur des Droits de l’Homme. Conduisant une délégation du Sénégal à Genève, ils avaient annoncé que l’Etat du Sénégal était prêt à aller dans le sens de réhabiliter Karim Wade après que son procès devant la CREI a été jugé inéquitable par le Comité des Droits de l’Homme des Nations Unies. Comment ces magistrats auraient-ils pu le dire sans concertation au préalable avec leur ministre de tutelle, Malick Sall. Mais ce dernier les jette en pâture devant le chef de l’état et sans réserve : « Le Président n’était pas content et c’est normal. Il m’a dit qu’il en a entendu parler, mais il pensait que c’était un « Fake news». Je lui ai dit que malheureusement, c’est la réalité. On n’a pas dormi cette nuit-là. Après vérification, il fallait réagir tout de suite, d’autant plus que nous avons en face de nous, des gens qui ne sont pas toujours de bonne foi. Je ne les condamne pas » dira-t-il dans un entretien avec l’OBS le 26 octobre 2019.

La grève interminable du Sytjust est   est  un  cas dans les mauvaises   notes du ministre de la justice, Malick Sall.

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