HAMADY DIENG DG ACBEP SUR LA GESTION DE LA COVID-19
En dehors du corps médical qui a été en permanence sur le terrain, personne ne s’est mobilisée pour accompagner les populations sur le terrain», a d’emblée déclaré Hamady Dieng. Qui poursuit : «Cet élan de prise en charge sur le terrain a manqué. Et dans ce cas de figure, les responsabilités sont partagées. C’est une responsabilité de l’État, du ministère de la Santé, du ministère de l’Intérieur, des communautés qui se sont engagées théoriquement. Donc, au niveau organisationnel ça a péché».
Selon Hamady Dieng, «l’État a été très fort au départ». Mais, relève-t-il, «c’est à la suite du deuxième discours du chef de l’État qu’il y a eu une difficulté parce qu’il ne s’agissait pas d’un allégement, mais d’une réadaptation». Pour lui, «ce transfert de responsabilité de la riposte sanitaire du corps sanitaire à la riposte communautaire, c’est là où il y a eu hiatus». Dans le même sillage, Hamady Dieng de souligner : «Les gens ont plus mis l’accent sur l’allégement que sur la réadaptation et les relais qui devaient être-là ne l’ont pas été. Comme on nous avait dit ce qu’il y avait à faire, tout le monde devait par conséquent s’impliquer. Mais, il y a eu une faiblesse au niveau des politiques, de la société civile et des religieux, parce qu’on ne les a pas préparés et c’est ce qui a été la cause de la cassure». Donc, ajoute-t-il, «la riposte sanitaire a été organisée, elle a été un succès, mais il fallait demander une riposte communautaire, qui, malheureusement, n’a pas été organisée. Dans le discours du président, tout a été clair, parce que quand il a dit qu’il faut vivre avec la maladie, cela voulait dire que la riposte ne devait pas être que sanitaire, mais aussi, qu’elle devait être communautaire», a-t-il précisé. Non sans regretter que «cet élan de prise en charge communautaire a manqué. Pourtant, le chef de l’État avait appelé tout le monde à prendre ses responsabilités».
Selon lui, «l’État a été très fort dès le départ, mais estce que tous les relais ont été présents ?», s’est-il interrogé. C’est à ce niveau qu’il y a problème, pense-t-il savoir. Se prononçant sur les projets et les travaux réalisés par sa structure, le directeur de l’Agence de construction des bâtiments et édifices publics de dire : «La situation que nous avons trouvée, si on revient sur les missions qui nous sont assignées, est une situation globalement gérable. Parce que les missions c’est de construire les bâtiments et les édifices qu’aura bien voulu nous confier la République à travers ses différents démembrements, que ce soient les ministères ou les autres institutions. Et si on peut faire un petit bilan de présentation, de 2012 à 2020, sur 74 projets, pour l’essentiel, les plus de 70% ont été livrés et sont fonctionnels. On peut compter parmi eux la direction de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie, plusieurs amphithéâtres et pavillons au niveau des universités. Aujourd’hui, parmi les projets en cours, il y a les centres fiscaux de Thiès, qui est presque occupé, celui de Diourbel est en cours. Nous avons aussi des centres de formation professionnelle, celui de Tamba, de Fatick déjà réceptionné, celui de Kolda est en cours, il y a aussi le stade de Thiès. Toutes ces structures ont été réalisées par l’Agence qui a produit un très bon résultat. Maintenant, il y a des chantiers à difficultés liés souvent à des problèmes de démarrage parce qu’il y a des problèmes de terrain, des types de sols qui n’ont pas été étudiés avant la pose de la première pierre etc. C’est plus des problèmes techniques, mais aussi financiers. Nous sommes une agence d’exécution, donc, nous sommes un maître d’ouvrage délégué, nous avons la délégation des ministères et autres institutions qui détiennent le nerf de la guerre», a soutenu le directeur général de l’Acbep
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