Fonction publique
Comme chaque fête de l’Aid El Kebir, les agents de la fonction publique touchent des avancent pour leurs dépenses. Cette année, malgré la pandémie de la Covid-19, l’Etat ne va pas déroger à cette règle. Seulement, les fonctionnaires jugent que la somme qu’ils perçoivent chaque année est « dérisoire ». Et cette année particulièrement, ils demandent l’augmentation de l’avance Tabaski.
La fête de la Tabaski est un événement lors duquel les sénégalais dépensent beaucoup. Un facteur qui a incité le gouvernement à donner des avances pour ses fonctionnaires à l’approche de la fête. Cependant, les agents de la fonction publique, qui ont continué à percevoir leur salaire malgré la pandémie du coronavirus, demandent une augmentation. A suivre Demba Ndiaye, Directeur d’école, « cette somme était de 35.000 francs. C’est le président Wade qui l’a augmentée à 50.000 francs. Et ça date d’au moins quinze ans. Entre-temps, le coût de la vie a beaucoup augmenté. Je me demande aujourd’hui ce que cette maudite somme peut régler. Il est vraiment urgent qu’elle soit revue à la hausse sinon on ne va pas s’en sortir »
Sur la même longueur d’onde, Sada Gueye peste son mécontentement. « Chaque année, je suis obligé, en plus de mon avance, de faire un prêt spécial Tabaski d’au moins 100.000 francs au niveau de ma banque pour pouvoir assurer l’essentiel de mes dépenses. Je pense que l’Etat pouvait nous épargner toutes ces difficultés en revoyant à la hausse cette maudite somme de 50.000 francs. Je suis marié et père de trois enfants. Et rien que leur habillement équivaut à cette avance ou plus. Le mouton qui coûtait 40.000 francs il y a dix ans vaut actuellement 100.000f au bas mot. Je n’ai pas encore parlé des besoins de mon épouse et des dépenses qui doivent accompagner le mouton », a calculé cet agent de la fonction publique.
Avec cette flambée des prix, qui s’est accentuée cette année à cause de la fermeture des frontières et des vols aériens à cause de la Covid, M. Guéye incite l’Etat a revoir à la hausse les avances surtout que, « l’Etat ne nous donne rien gratuitement. C’est de l’argent qui nous appartient et qu’on rembourse jusqu’au dernier centime. Donc, rien n’explique que depuis plus d’une décennie on soit bloqués à 50.000 francs seulement pour une fête qui demande énormément de dépenses. J’interpelle directement le président de la République à penser à satisfaire cette doléance qui date de longtemps et qui intéresse tous les fonctionnaires. Si un de ses conseillers m’entend, je lui demande de lui dire que les fonctionnaires réclament à l’unanimité la hausse de l’avance de Tabaski » .
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