Déconfinement
Emmanuel Macron a annoncé la fin du confinement pour le 11 mai.
Plusieurs détails sur le scénario de fin de confinement qui sera mis en place en France ont été livrés par Emmanuel Macron lundi 13 avril et ont déjà été précisés par des membres du gouvernement. Ce dernier doit proposer un plan précis dans quinze jours. Voici ce que l’on sait et ce que l’on ne sait pas encore sur ce déconfinement tant attendu :
CE QUI EST PRÉVU
Une date de début du déconfinement fixée au 11 mai
Emmanuel Macron a livré une nouvelle date de fin du confinement en France. Le chef de l’Etat a annoncé des restrictions pendant encore un mois, portant officiellement la date de début du déconfinement au 11 mai. Mais ce déconfinement sera complexe si on en croit les premières informations livrées par le président de la République.
Un déconfinement progressif, par étape
Edouard Philippe avait évoqué, devant l’Assemblée dès le 1er avril et à la télévision le lendemain, “un déconfinement progressif”, “par étape”, qui serait “sujet à une politique de tests, en fonction, qui sait, de classes d’âge”. “Il s’agit d’hypothèses. Il faut les travailler”, avait complété le Premier ministre. Emmanuel Macron a confirmé ce scénario dans son allocution ce 13 avril, en évoquant une fin de confinement “progressive” et même évolutive “en fonction de nos résultats”. Il a aussi annoncé des “points de rendez-vous réguliers” en vue “d’adapter les mesures prises”.
“Le lundi 11 mai ne sera possible que si nous continuons d’être civiques, responsables, de respecter les règles et si la propagation du virus a continué de ralentir”, a déclaré le chef de l’Etat dès le début de son intervention, se laissant manifestement la possibilité de revenir en arrière si l’épidémie redécollait d’ici là. Une réouverture des crèches et des écoles
Emmanuel Macron a annoncé une réouverture des crèches et des écoles “progressive” à partir du 11 mai. Seul l’enseignement supérieur devra attendre la rentrée de septembre pour reprendre les cours. C’est la principale surprise des annonces du chef de l’Etat puisque nombre de spécialistes envisageaient voire réclamaient une réouverture des classes à la rentrée seulement. L’école a en effet été plusieurs fois présentée comme un facteur de propagation de l’épidémie, les enfants ne pouvant pas appliquer les gestes barrière et étant de potentiels porteurs sains, susceptibles de ramener le virus à la maison. Pour les virus respiratoires et pour la grippe, le constat d’une contamination accrue par le biais des enfants est prouvée. C’est ce qui a poussé le Conseil scientifique à préconiser la fermeture des écoles dès le 12 mars, annoncée par Emmanuel Macron dans la foulée, plusieurs jours avant l’annonce du confinement. Mais aucune étude n’a encore été produite sur le Covid-19 chez les petits. Ce sera bientôt le cas : le groupe de pathologie infectieuse de la Société française de pédiatrie va tester pendant un mois 600 enfants en pédiatrie de ville en région parisienne, l’objectif étant d’avoir un échantillon composé pour moitié d’enfants présentant des symptômes, et pour moitié des enfants n’en présentant aucun. La “répercussion que cela peut avoir sur les adultes” sera particulièrement observée.
En attendant, le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer a précisé le cadre dans lequel se ferait cette réouverture des classes. Alors qu’il dit avoir entamé la discussion avec les syndicats d’enseignants, le ministre décrit une fois encore une reprise progressive, “par petits groupes”, selon les classes d’âge. “La seule réponse pour les plus petits, c’est évidemment les petits groupes et c’est vers cela que non irons […]. Selon les âges, nous nous organiserons différemment”, a promis le ministre
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