Affaire Boughazelli
Aymérou Gningue convoque l’article 51 de l’Assemblée nationale « le député pris en flagrant délit peut être arrêté, poursuivi et emprisonné sans l’autorisation du bureau de l’Assemblée nationale
« Je ne connais ni les tenants ni les aboutissants de cette affaire. J’ai juste appris par voie de presse qu’il y a une enquête en cours dans laquelle est impliqué un membre de notre groupe parlementaire, le député Boughazelli. Mais, je dois avouer que c’est toujours difficile de voir un collègue dans des difficultés. Ensuite, je voudrais invoquer l’article 51 de notre règlement intérieur. Il stipule en son alinéa 3 que «le député pris en flagrant délit peut être arrêté, poursuivi et emprisonné sans l’autorisation du bureau de l’Assemblée nationale». Nous n’en sommes certes pas là, mais c’est juste pour vous montrer qu’en cas de flagrant délit, une enquête peut être très bien diligentée et le député qui est pris dans un cas de flagrance devra évidemment répondre à cette enquête. Je voudrais aussi rappeler que les principes qui sont à la base de la gouvernance du Président Macky Sall sont une gestion sobre, vertueuse et transparente. De ce point de vue, en tout cas nous, députés de la majorité présidentielle, faisons de ces principes les nôtres. Mais, je crois aussi qu’il ne faut pas trop vite aller en besogne. Dans le droit positif sénégalais, la présomption d’innocence est érigée en règle. Tant qu’une personne n’est pas condamnée définitivement par la justice et qu’il n’y ait plus aucune voie de recours possible, il faut lui accorder la présomption d’innocence. Nous ne sommes même pas devant un tribunal. C’est pourquoi je considère que c’est un débat pour lequel il faut être circonspect et ne pas trop rentrer dans les détails qu’on ne maitrise pas », tels sont les propos dégagés par le Président du Groupe Parlementaire de Benno Bokk Yakaar Aymerou Gningue, sur l’affaire des faux billets impliquant un des leurs Seydina Fall Boughazelli.
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