Rapport sur le terrorisme
Le département d’État du ministère des Affaires étrangères américain a publié son rapport annuel sur le terrorisme. Ce rapport concerne les activités des djihadistes et les efforts consentis par les États Unis et leurs partenaires pour combattre le fléau. Concernant le Sénégal, le rapport informe qu’il n’est pas noté d’actes de terrorisme. Par ailleurs, il précise qu’il n’est pas tout à fait épargné. « Le Sénégal pourrait se considérer comme une cible potentielle probable compte tenu des activités terroristes en cours, en Afrique occidentale », précise le rapport qui alerte sur le fait qu’une attaque terroriste pourrait émaner de l’extérieur comme de l’intérieur du Sénégal. « Sur le plan externe, la prévalence de multiples groupes terroristes actifs au Mali voisin risque de se répandre de l’autre coté de la frontière vers le Sénégal et de menacer la stabilité », alertent les Etats-Unis. Et l’envoi de troupes sénégalaises au Mali pour appuyer la Mission intégrée multidimentionnelle des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) risque de placer davantage le Sénégal dans le viseur des « groupes terroristes maliens » .
« Sur le plan interne, la promotion des idéologies extrémistes par un petit nombre de chefs religieux constituait la principale préoccupation », s’inquiète le Département d’État qui précise cependant que « ces idéologies restent en dehors des normes islamiques qui prédominent au Sénégal ».
Sur le registre de la législation en vigueur au Sénégal pour lutter contre le terrorisme, le Département d’Etat américain n’a pas constaté de changement en 2018 mais se félicite du traitement des cas de terrorisme.
Il s’est aussi réjoui de la publication par la Cour suprême de quatre affaires vidées par la justice sénégalaise et ayant trait au terrorisme. Pour illustration, le Département d’État américain cite l’affaire Imam Alioune Ndao.
Pour l’administration Trump, « ces affaires montrent que le Sénégal prend au sérieux son petit rôle en matière de terrorisme ». et de souligner que «Les éléments de preuve donnent à penser que les quatre affaires sont le résultat de l’exploitation du renseignement et font appel à des techniques d’enquête relativement sophistiquées et à une coopération nationale et régionale considérable ».
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