Idrissa Seck
Idrissa Seck ne peut pas continuer à s’emmurer dans le silence. Tel est l’avis du Pr Ousmane Khouma, maître de Conférences-titulaire en Droit public à la Faculté des Sciences juridiques et politiques (FSJP) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Invité du Jury du dimanche (JDD), émission de Mamoudou Ibra Kane, sur iRadio et Itv.
« Parce qu’il est quand même arrivé 2e à l’élection présidentielle. Il ne peut pas se murer dans le silence trop longtemps, s’il veut continuer à exister politiquement », motive le juriste.
D’autant plus qu’ajoute-t-il, « le statut du chef de l’opposition est un vrai point de négociation mais vraiment crucial parce que ce statut-là, c’est une position vraiment stratégique, et les moyens qui vont avec. La discussion est ouverte. Dans le cadre du régime présidentiel actuel que nous avons, la logique voudrait que ce soit celui qui est arrivé 2e à l’élection présidentielle (en l’occurrence Idrissa Seck) parce que c’est vraiment l’élection reine. Mais le PDS (Parti démocratique sénégalais) a des arguments à faire valoir c’est pour ça que l’avis n’est pas tranché. Ça va se négocier dur. C’est une vraie position stratégique pour les échéances électorales futures. »
Idrissa Seck est interpellé après l’audience au Palais de la République, entre l’ancien et l’actuel président de la République, Macky Sall et Me Abdoulaye Wade. Pr Khouma est catégorique : « Clairement pour Abdoulaye Wade, l’objectif ultime c’est amnistie de Karim Wade ».
Pour son successeur, l’intérêt est d’apaiser le climat politique car argue le juriste, « c’est son dernier mandat, il veut obtenir des résultats mais vous ne pouvez le faire que dans une situation de paix sociale et de paix politique ».
Selon lui, il est « prématuré de parler de la recomposition du paysage politique sénégalaise. Tout dépendra des attitudes des uns et des autres. On l’a déjà dit, le président Sall a intérêt, à un climat politique et social apaisé pour dérouler son programme. Le PDS a tout intérêt à ce que leur ancien candidat à la présidentielle, Karim Wade, revienne au Sénégal et reprenne ses activités politiques. Le PDS est en train de partir en lambeaux à cause de cette crise. Le retour de Karim Wade est absolument indispensable ». La question est : que vont faire les autres ?
Medianet.sn
MN
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