Ziguinchor
Au moment où l’Assemblée nationale se préparait pour un procès politique â charge contre le leader de l’opposition, le doyen des juges a mis fin à cela en auditionnant Sonko. Comme pour dire au parlement qu’il y a des limites à ne pas franchir. Parce que la justice est garante des libertés et des probités.
Avec l’audition de Sonko par le doyen des juges, la tenue de la plénière sur les 94 milliards n’a plus sa raison. A moins que l’Assemblée ne veuille défier notre justice. La loi en l’espèce est claire. Le patriote n’avait-il pas raison de dire non seulement “Je ne me présenterai pas â la plénière” mais également “à tous mes militants et sympathisants de ne faire aucune mobilisation pour cette affaire” ?
A ses yeux, c’est une farce qui ne saurait l’empêcher de se rendre â une sorte de pèlerinage auprès des siens â Ziguinchor où la première activité inscrite à l’agenda politique local est la prière du vendredi â la grande mosquée. Et le contexte est bien offert à Sonko qui va s’offrir des bains de foule dans une atmosphère de sympathie et de convivialité aigue. Car il y est accueilli en victime venue se recueillir chez soi en vue d’une protection. C’est aussi une manière d’aller se plaindre â la base qui certainement dira au parlement : ” trop c’est trop”.
“La meilleure façon d’étouffer une affaire, c’est de l’amener en commission d’enquête parlementaire” disait Mitterand. Vrai ou faux, c’est sûr et certain que Sonko et sa base ne pensent pas le contraire. Ousmane Sonko qui voulait un procès en aura.
Souhaitons vivement que ce procès éclaire les Sénégalais que nous sommes. Car si les faits sont avérés, nous assisterons â un banquet des gens se partageant des milliards. Autrement dit, Mamour Diallo en cas d’inculpation ne tombera pas seul.
Medianet.sn
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