Autosuffisance en riz
Le tout nouveau ministre de l’agriculture et l’équipement rural, Moussa Baldé, rassure les agriculteurs sur la nouvelle politique agricole du gouvernement. Dans cet entretien il est revenu sur les moyens renforcés pour atteindre l’autosuffisance en riz. L’ancien DG de la SODAGRI, n’a pas manqué de prédire une bonne production agricole.
Nommé ministre de l’agriculture et de l’équipement rural dans le gouvernement de “MackyII”, Moussa Baldé, homme du sérail pour avoir dirigé la Société de Développement Agricole et Industriel (SODAGRI) pendant plus de 5 ans, n’avait pas mis du temps pour dresser une nouvelle feuille de route. « Quand on m’a nommé au mois d’avril très rapidement il fallait aller à la tâche. Nous nous sommes évertués à préparer la campagne agricole, s’en est suivi un conseil interministériel et une validation des propositions du conseil des ministres du lendemain », explique le ministre. Pour ce qui est de la mise en place du matériel du matériel agricole, d’intrants et d’engrais, Moussa Baldé dira que cette phase est terminée. « Nous avons commencé naturellement au Sud du Sénégal où l’hivernage s’installe tôt ensuite remonter vers le Nord du pays. On peut considérer que cette première phase de la campagne agricole (2019-2020) a été une très grande réussite. »
Retard des pluies
A l’en croire, les gens doivent savoir maintenant que les hivernages ont des profils chaotiques. « Le confort qu’on avait surtout nous au Sud (saisons de pluies juin –novembre) , c’est terminé. Nous avions pris les dispositions et nous avons mis une bonne dose de variété à cycle cours comme le “Niébé” etc. Et quand la situation était assez tendue en fin juillet, le président de la république avait autorisé un programme additionnel pour mettre par exemple de la pastèque et encore plus de “Niébé”. Aujourd’hui avec le niveau de pluviométrie qu’on a eu finalement, l’espoir est permis et nous pensons que nous aurons une bonne campagne agricole et une bonne production. »
Etant déjà directeur de la Sodagri, Moussa Baldé a participé à la conception et la mise en œuvre du programme national d’autosuffisance en riz. « Il nous a valu beaucoup de succès. On a multiplié notre production par trois. On est en réalité passé de 300 mille tonnes de Padi à un million cela correspond 60% de l’objectif. Les efforts qu’on a faits il suffit juste de les consolider. Parce que le matériel agricole mis en place est fait pour durer, les aménagements qui ont été faits ce sont des managements sur lesquels on peut continuer à produire », a-t-il rassuré au cours de l’entretien.
110 Milliards pour booster le programme
Moussa Baldé reconnait qu’il y’a des efforts à faire en terme d’aménagement d’autant plus que maintenant la pluviométrie pose problème. « A ce titre nous sommes en train de s’organiser dans le cadre de la deuxième phase du Plan Sénégal Emergent (PSE) pour pourvoir atteindre cet objectif. »
Il y a quelques deux ou trois semaines le ministère a signé avec le FIDA une convention. Ce projet s’appelle, projet de la mise en valeur des œuvres pour le développement des chaines de valeur. D’après le ministre de l’agriculture et de l’équipement rural, « ce projet va nous permettre de faire 12 mille hectares d’aménagement. Un autre projet avec toujours le FIDA, qui est un projet agri-preneur Tekki Ndaw, qui va aussi travailler dans le sens du développement de la chaine de valeur mais surtout en impliquant la jeunesse. En faisant on sorte que la jeunesse Sénégalais puisse comprendre que l’agriculture c’est du business et qu’on peut réussir sa vie en faisant de l’entreprenariat agricole. C’est un projet de 30 milliards. Le projet PROBAL pèse 80 milliards (…) Nous allons continuer à renforcer l’équipement rural. »
L’autosuffisance en 2021 ?
Très sûr d’atteindre cette autosuffisance en riz, M. Baldé révélera que « cette année seulement nous avons mis en 8.000 tonnes de semences certifiées pour le riz pluvial. L’année dernière on était à 7.000 tonnes. Si on maintient cette cadence, le programme d’autosuffisance on pourra l’atteindre dans les meilleurs délais. Mais encore une fois l’autosuffisance en riz on doit le cultiver. Si le gouvernement décide de mettre tous les moyens cette année de faire deux millions de tonnes, on les fera mais l’année d’après ce n’est pas sûr qu’on les fasse. Il faut qu’on sache que l’autosuffisance est une nécessité et non des programmes politique. »
Revenant sur ce nouveau programme, le ministre a lancé un appel aux consommateurs. « Il faut qu’ils sachent que notre riz contrairement à ce qu’ils pensent, c’est du bon riz. Pour notre santé il est meilleur que le riz importé. Il est heureux de voir que dans toutes les boutiques presque du Sénégal où trouve du riz local et consommé régulièrement. L’idée c’est de l’atteindre dans les meilleurs délais possibles et je pense d’ici deux ans on peut espérer cette autosuffisance en riz. »
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